[Tribune] Les tendances numériques de 2025 par Alain Garnier

Le CEO de Jamespot partage dans sa nouvelle tribune les 11 tendances numériques auxquelles les entreprises devront prêter attention en 2025.

Les sujets numériques prioritaires de 2025 pour les organisations

En 2025, le numérique n’est plus un choix stratégique, c’est une évidence. Selon une étude récente de McKinsey, les entreprises qui investissent dans des outils numériques adaptés voient leur productivité augmenter de 20 % en moyenne, tandis que l’expérience employé, souvent négligée, devient un levier clé de fidélisation et d’attractivité.

Avec des processus internes fluidifiés et des collaborateurs mieux équipés, les gains sont tangibles : moins de pertes de temps, plus de collaboration, et surtout une meilleure capacité à répondre aux attentes toujours plus pressantes du marché.

Pour les dirigeants d’entreprise, c’est un enjeu majeur et pas seulement une question d’optimisation : le numérique redéfinit les standards de performance et de satisfaction, en interne comme en externe.

Je vous propose une liste des onze tendances numériques qui vous aideront à identifier les leviers stratégiques pour 2025, et à faire du numérique un outil de progrès pour votre organisation.

1. Numérique durable : penser local avant de rêver global

L’ère du “tout global” dans le numérique touche à sa fin. Et c’est une bonne nouvelle !

Avec les enjeux écologiques et économiques qui se croisent, les entreprises ont tout intérêt à regarder ce qui se fait localement avant de céder aux sirènes des hyperscalers[1]. Ces grands acteurs mondiaux, comme Amazon ou Microsoft, construisent des infrastructures énergivores, parfois directement alimentées par des centrales nucléaires.

C’est efficace, mais à quel prix pour la planète, et pour votre budget ?

Aujourd’hui, des alternatives locales émergent, offrant des services de cloud tout aussi performants, mais beaucoup plus respectueux de l’environnement. Prenons quelques exemples : Outscale, Scaleway ou encore OVHcloud investissent massivement dans des centres de données écoresponsables. Ils adoptent des approches basées sur la sobriété énergétique, optimisent la réutilisation de chaleur, et privilégient des localisations qui réduisent l’impact carbone lié aux échanges de données.

💡 Conseil pour les directions générales : Explorez les offres locales avant de signer avec un géant. Vous pourriez bien réduire vos coûts, respecter vos engagements écologiques, et gagner en indépendance stratégique.

 

Le numérique responsable sera l'une des tendances fortes du digital en 2025
En choisissant des solutions locales, les organisations françaises réduisent l’impact carbone lié à leur activité numérique.

2. Modèles hybrides : faire le deuil du monde d’avant et s’adapter

Il est temps de lâcher prise sur l’idée d’un monde “simple”, où tout le monde était au bureau, à heures fixes, autour de la machine à café. Ce monde-là n’existe plus. Le travail hybride, avec des collaborateurs entre le bureau, le télétravail et parfois même à l’autre bout du monde, n’est pas une option : C’est une obligation. Taper sur le télétravail ou tenter de revenir au « 100 % présentiel », c’est mener un combat perdu d’avance.

Alors, comment s’adapter à cette nouvelle réalité ?

D’abord avec des outils adaptés à chaque usage. Il ne s’agit pas d’un unique logiciel pour tout faire, mais d’une palette qui couvre les besoins spécifiques : gestion de projet, communication asynchrone, partage documentaire, et réunions en ligne.

Chaque outil doit être choisi en fonction du contexte, pour ne pas freiner les équipes avec des solutions rigides.

Ensuite, il y a les rituels. Un “Hello” d’équipe le matin, un récap de fin de semaine, des points réguliers mais ciblés… Ces moments structurent la vie collective et recréent un peu de ce lien informel qui se perd avec la distance.

💡 Conseil pour les directions générales : Investissez dans des outils spécifiques pour chaque usage, favorisez des rituels qui maintiennent le lien dans la durée, et ajustez vos modes d’évaluation pour privilégier les résultats plutôt que le contrôle.

3. Sécurité renforcée et cyber-résilience : préparer le pire pour éviter le chaos

En matière de cybersécurité, il faut accepter une autre réalité : aucune barrière n’est infranchissable.

Les attaques deviennent inévitables. Ransomware, phishing, intrusion via des fournisseurs : les menaces ne manquent pas, et elles touchent toutes les organisations, grandes ou petites. L’enjeu n’est donc plus uniquement d’empêcher les attaques, mais de savoir réagir vite et limiter les dégâts quand elles surviennent.

Pour cela, la cyber-résilience doit devenir une priorité. Il ne s’agit pas juste d’un mot à la mode, mais d’un ensemble de pratiques concrètes :

  • Disposer de sauvegardes isolées et régulièrement testées ;
  • Définir un plan de crise clair ;
  • S’entraîner à des scénarios d’attaque comme on prépare des exercices d’évacuation incendie.

Mais une crise bien gérée repose aussi sur un point souvent négligé : la communication. En cas d’attaque, si tous les systèmes sont bloqués, comment coordonner une réponse ?

Beaucoup se retrouvent à improviser avec des outils comme WhatsApp ou des appels à la chaîne, ce qui ajoute au chaos. Il est essentiel de mettre en place un outil dédié à la gestion de crise, comme la solution « CyberDéfense » d’Orange, qui permet de garder une chaîne de commandement fonctionnel même en cas de paralysie totale des systèmes.

💡 Mon conseil aux Directions générales : Préparez votre entreprise à l’inévitable. Travaillez sur la détection et la réponse rapide, équipez-vous d’un outil dédié à la gestion de crise, et intégrez la cybersécurité à votre stratégie globale.

 

Favoriser la collaboration pour mieux retenir ses talents

Le saviez-vous ?

Une étude menée par OpinionWay, en octobre 2022, montre que 24 % des salariés interrogés se renseignent sur la culture d’entreprise avant de signer leur contrat de travail. 

 

 

4. Expérience Employé et Onboarding Digital : fidélisation et engagement au cœur de l’entreprise

Fidéliser et engager les employés est devenu un défi stratégique.

Les talents, surtout dans les secteurs tendus, ne restent que si leur environnement de travail répond à leurs attentes. Et dès les premiers jours dans l’entreprise, l’expérience employé joue un rôle décisif.

Les outils numériques transforment cet onboarding en un parcours fluide et engageant. Un nouvel arrivant peut ainsi découvrir les valeurs, les process et les équipes de manière interactive, grâce à des plateformes dédiées. Ces outils simplifient aussi l’administratif : contrat, mutuelle, formation… tout est centralisé et accessible en quelques clics.

Mais l’expérience employé ne s’arrête pas à l’onboarding : Offrir un espace numérique performant, où chaque collaborateur retrouve les outils et les informations dont il a besoin, améliore non seulement sa productivité, mais aussi son sentiment d’appartenance.

💡 Mon conseil aux Directions générales : Faites de l’expérience employé une priorité. Investissez dans des outils d’onboarding digital et évaluez régulièrement la satisfaction de vos équipes pour ajuster les pratiques. Un employé engagé est votre meilleur ambassadeur.

 

5. Cloud Souverain et Multicloud : un équilibre entre flexibilité et contrôle

Le cloud reste un levier incontournable pour la flexibilité et la performance, mais il est de plus en plus question de choix stratégiques.

Pour les directions générales, le défi est de trouver un équilibre entre dépendance aux grands hyperscalers et solutions plus locales et souveraines.

Opter pour le multicloud permet de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Cela offre une flexibilité précieuse pour allouer les ressources au bon endroit tout en optimisant les coûts.

En parallèle, le cloud souverain apporte des garanties supplémentaires : respect des régulations locales, meilleure sécurité des données, et alignement sur les enjeux de souveraineté numérique.

Des acteurs comme OVHcloud ou Outscale proposent des offres adaptées aux entreprises qui veulent concilier agilité et contrôle. La question pour les DG n’est plus de savoir s’il faut passer au cloud, mais bien de définir la bonne stratégie pour en maximiser la valeur.

💡 Mon conseil aux Directions générales : Mettez en place une stratégie multicloud en identifiant les cas où le cloud souverain apporte une vraie valeur ajoutée. Diversifiez vos fournisseurs pour gagner en flexibilité et en résilience.

 

6. Collaboration augmentée : la 2D reprend sa place, simple mais efficace

Dans un monde où l’IA occupe tous les débats, il peut sembler étrange de reparler des outils 2D. Et pourtant, cette simplicité reste un atout majeur pour la collaboration !

Des plateformes comme Draft.io ou Jamespot Land, qui permettent aux équipes de co-créer, commenter ou brainstormer dans des espaces visuels partagés, apportent une fluidité qui ne se démode pas. Ces outils offrent une accessibilité immédiate, sans courbe d’apprentissage complexe, et permettent d’inclure tout le monde, des designers aux managers.

La collaboration en 2D, c’est un peu comme un tableau blanc numérique : on y jette des idées, on organise, et on avance !

Contrairement à des technologies immersives comme la réalité augmentée, qui demandent un matériel spécifique ou des usages très ciblés, ces outils s’adaptent à presque toutes les situations : gestion de projets, planification, ateliers créatifs, ou encore suivis opérationnels.

💡 Mon conseil aux Directions générales : Ne sous-estimez pas le pouvoir des outils simples en 2D. Adoptez des plateformes comme Draft.io ou JLand pour fluidifier vos échanges internes et engager vos équipes. La technologie n’a pas besoin d’être spectaculaire pour être efficace : parfois, revenir à l’essentiel est le meilleur choix stratégique !

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Les espaces collaboratifs en 2D comme Jamespot Land permettent aux organisations de renforcer leurs échanges en temps réel sans impacter leur budget.

 

7. Souveraineté numérique : un double levier pour sécuriser et séduire

La demande en souveraineté numérique monte en flèche. Il ne s’agit pas d’une lubie passagère, mais d’une évolution ancrée dans les attentes des organisations et dans les régulations qui s’empilent.

Les risques ? Ils explosent : attaques cyber, dépendance à des fournisseurs étrangers, pressions géopolitiques.

Dans ce contexte, de plus en plus d’entreprises exigent que leurs partenaires soient en conformité avec des normes strictes. Pour un chef d’entreprise, ignorer cette tendance revient à prendre de sérieux risques.

Du côté des normes, le paysage se complexifie. ISO27001, SecNumCloud, NIS2, Cyber Resilience Act (CRA)… la liste s’allonge et chacune impose des exigences coûteuses : audits, infrastructures renforcées, compétences rares.

Ces investissements, souvent perçus comme des charges, peuvent pourtant devenir un avantage compétitif si valorisés correctement.

C’est là que la souveraineté devient un coup double gagnant. D’un côté, elle permet de séduire les clients en leur offrant des garanties sur la sécurité et l’éthique de leurs données. De l’autre, elle protège l’entreprise en renforçant sa résilience face aux risques externes.

Autrement dit, écouter cette demande croissante et investir dans la souveraineté, c’est transformer une contrainte en atout stratégique.

💡 Mon conseil aux Directions générales : Investissez dans la souveraineté numérique en obtenant des certifications et en valorisant ces efforts auprès de vos clients. Faites-en un argument commercial, tout en renforçant la résilience de votre organisation.

 

8.  L’IA générative : la boussole pour aligner employés, processus et culture

L’IA générative en 2025 n’a plus rien d’un gadget futuriste.

C’est un outil qu’il faut intégrer dans les systèmes d’information pour rapprocher les employés des processus et, surtout, de la culture de l’entreprise. Imaginez une boussole numérique : bien réglée, elle oriente tout le monde dans la même direction, sans forcer.

Prenons un exemple. Pour la communication interne ou externe, l’IA peut générer des textes qui s’appuient sur la plateforme de marque. Une entreprise qui met l’éthique au cœur de son ADN s’assure ainsi que ses newsletters, publications ou messages automatiques reflètent toujours ces valeurs.

Côté support client, c’est un peu comme avoir un conseiller qui parle avec votre ton et agit avec vos principes. Plutôt que des réponses mécaniques, l’IA peut adopter une approche alignée sur votre vision du service : empathique, proactive, humaine.

Mais attention, il ne suffit pas de brancher une IA et de lui dire « vas-y ».

Trop souvent, on veut tout automatiser d’un coup… ce qui représente un risque. Les prompts – ces instructions qui guident l’IA dans ses recherches – demandent un vrai savoir-faire. C’est un peu comme régler un instrument de musique : tout le monde peut en jouer, mais il faut du temps pour trouver la bonne tonalité. Et pour cela, chaque collaborateur doit s’impliquer, sinon l’outil perd de sa puissance.

💡 Mon conseil aux Directions générales : Mettez en place une IA générative dans vos outils métiers, en formant vos équipes à son utilisation pour qu’elle devienne un levier stratégique. Rappelez-vous : elle doit être un ciment, pas un gadget.

 

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9.  Automatisation : répondre vite aux attentes des clients et des employés

Aujourd’hui, tout va plus vite, et tout le monde – clients comme employés – attend des réponses immédiates. L’automatisation devient alors une nécessité, pas seulement pour gagner du temps, mais pour répondre à cette impatience grandissante. Qu’il s’agisse d’un client en quête d’une solution ou un employé souhaitant avancer sur une tâche bloquante, une réponse rapide peut tout changer.

Pour cela, il faut investir dans des plateformes digitales bien connectées, capables de faire circuler l’information sans friction. Mais ce n’est pas suffisant.

L’automatisation doit aussi être entre les mains des équipes opérationnelles, avec des outils No Code comme n8n, qui permettent de créer rapidement des flux adaptés sans attendre des mois de développement.

Ce genre d’outil est un couteau suisse pour tout optimiser, des process CRM à la gestion des ressources humaines.

Et la règle est simple : dès qu’un processus manuel devient un goulet d’étranglement, il faut le traiter comme un problème à résoudre. Une tâche répétitive, une validation manuelle, une transmission d’information qui traîne ? Ce sont autant de verrous à lever en priorité.

💡 Mon conseil aux Directions générales : Scrutez vos processus manuels pour identifier les points de blocage et les automatisez dès que possible avec des outils accessibles à vos équipes. L’automatisation n’est pas un luxe mais bien une réponse à l’urgence des attentes.

 

10. Communication vidéo : le langage universel des entreprises

En 2025, la vidéo s’impose comme l’outil phare de communication, à la fois en interne et en externe.

Pourquoi ? Parce qu’elle capte l’attention, transmet l’émotion et synthétise l’information mieux que tout autre format. Dans un monde saturé de messages écrits, la vidéo devient un langage universel que tout le monde comprend instantanément.

En interne, elle sert à tout : partage d’informations stratégiques par la direction, onboarding interactif, formations rapides, ou encore mise en avant des succès d’équipes.

Côté externe, la vidéo devient un outil incontournable pour le marketing et la communication. Que ce soit pour des annonces produits, des webinaires interactifs, ou des campagnes sur les réseaux sociaux, elle donne une identité vivante à l’entreprise.

💡 Mon conseil aux Directions générales : Faites de la vidéo un pilier de votre stratégie de communication. Investissez dans des outils simples pour produire et partager des vidéos rapidement, et donnez à vos équipes les moyens de se former et de maîtriser ce format.

 

La communication vidéo, un enjeu prioritaire pour les organisations en 2025
La communication vidéo est un des formats les plus performants grâce à sa capacité à capter l’attention, transmettre des émotions et synthétiser l’information mieux que tout autre format.

 

11. Data Mesh et gouvernance des données : la mère de toutes les batailles

Dans le grand livre des priorités numériques, la donnée arrive souvent en dernier. Pourtant, c’est elle qui nourrit tout : de l’automatisation avec des chiffres clairs et fiables, à l’IA générative qui s’appuie sur des textes bien structurés.

Sans données bien gérées, pas de transformations réussies. Elle est le socle invisible de toutes les innovations, mais aussi le talon d’Achille des entreprises mal préparées.

Pour faire face, le modèle du Data Mesh apporte une réponse adaptée aux volumes et à la complexité croissants. Chaque équipe devient propriétaire de ses données, comme si elle gérait un microservice dédié.

Mais cette décentralisation ne peut fonctionner sans un « Owner » de la donnée : une personne ou une équipe responsable de garantir la qualité, la sécurité et l’accès aux données. Ce rôle est essentiel pour éviter que la donnée ne devienne un terrain vague où tout le monde fait ce qu’il veut.

💡 Mon conseil aux Directions générales : Donnez à la donnée la place qu’elle mérite dans votre organisation. Définissez des « Owners » clairs pour chaque domaine de données, formez les équipes à l’importance de la gouvernance, et investissez dans des outils adaptés pour structurer cette décentralisation.

Évaluez votre maturité numérique

Si vous deviez évaluer votre entreprise sur ces onze tendances, combien sont déjà dans votre radar stratégique ?

Si vous en cochez plus de cinq, vous êtes sur la bonne voie pour faire du numérique un véritable moteur de transformation. Et même si certaines restent à développer, l’important est d’avancer pas à pas et de ne pas attendre que tout soit parfait pour agir.

L’idée n’est pas de tout révolutionner en un an, mais de progresser régulièrement.

Chaque action mise en place, chaque projet lancé vous rapproche de vos objectifs. Prenez le temps de prioriser, de cranter vos avancées et de célébrer les réussites.

Le numérique n’est pas une fin en soi, mais un moyen de construire une entreprise plus performante, plus agile et plus humaine.

[1] Les hyperscalers fournissent des services de cloud computing et de gestion des données aux entreprises qui ont besoin d’une grande infrastructure pour le traitement et le stockage des données à grande échelle. (Source : Red Hat)

 

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