Les DSI face aux défis du travail hybride
Face aux défis que suppose l’hybridation du travail, les DSI doivent s’adapter. Découvrez comment, en quelques étapes simples.
Le monde professionnel a connu plusieurs transformations radicales ces dernières années. Parmi elles, l’adoption massive du travail hybride par les organisations. Ce modèle, qui combine à la fois le travail en présentiel au bureau et le télétravail, met les organisations face à de nouveaux défis à relever.
Dans ce contexte, les Directions des Systèmes d’Information (DSI) jouent un rôle essentiel. Gardiens de l’infrastructure technologique de l’entreprise, ils sont responsables de la mise en place et de la gestion des systèmes informatiques, des réseaux, des applications et de la sécurité des données.
Avec l’avènement du travail hybride, leur rôle s’est considérablement élargi. Ils doivent désormais relever des défis complexes pour garantir une expérience fluide et sécurisée pour les collaborateurs, qu’ils travaillent en présentiel ou à distance, comme l’adoption d’outils adaptés à leurs enjeux, la sécurisation des postes de travail ou encore la réinvention de l’expérience collaborateur.
Les défis majeurs des DSI, à l’époque du travail hybride
1. Accélérer la transformation digitale
La période 2018/2020, qui a vu le monde être complètement chamboulé par la pandémie de covid-19 a été un véritable catalyseur de transformation pour les entreprises, notamment en matière de transformation digitale.
Selon de nombreux experts, cette situation exceptionnelle a fait gagner au monde, environ 10 ans sur les questions en lien avec la digitalisation. Mais, aux avantages, se sont aussi greffés certains défis auxquels les organisations doivent être en mesure de répondre.
L’accélération de la digitalisation pendant la pandémie
Ce n’était un secret pour personne. Pour continuer à être rentable et répondre aux besoins des partenaires et clients, la digitalisation est l’un des piliers sur lesquels les entreprises doivent se reposer pour assurer leur croissance.
À l’occasion de la pandémie, les DSI ont été forcés de :
- s’adapter à la demande changeante : les entreprises ont dû s’adapter rapidement aux nouvelles demandes du marché. La digitalisation a permis de créer ou d’ajuster des offres pour répondre à ces besoins critiques.
- innover et faire preuve d’agilité : les entreprises qui ont su innover et adopter des solutions digitales ont pu maintenir leur activité malgré les restrictions. L’agilité dans la mise en place de nouveaux processus et outils a été un atout majeur.
- mettre en place des mesures de sécurité : les entreprises et les DSI ont été forcés de mettre en place des mesures de sécurité rapides et former les collaborateurs pour les aider à assurer la sécurité des comptes et des données (les leurs et celles de leur plateforme).
Priorités pour les DSI
C’est dans ce contexte de digitalisation accrue que les DSI (la Direction des Systèmes d’Information) jouent un rôle particulièrement essentiel. En effet, ces derniers doivent désormais être en mesure de proposer aux équipes, un système d’information moderne. C’est l’ensemble de l’architecture du système qui doit être revue pour être plus flexible et donc, adaptée aux besoins du travail hybride.
Et la modernisation du système d’information passe obligatoirement par l’investissement dans des outils adaptés à l’hybridation du travail, comme des PC portables et autres outils collaboratifs. Avec le télétravail qui tend à se généraliser (du moins, l’hybridation du travail plus que le travail à distance à 100%), les collaborateurs ont besoin d’outils performants pour rester productifs.
Enfin, les DSI doivent s’adapter aux tendances. Et qui dit tendance, dit forcément intelligence artificielle et automatisation de certaines tâches. Or, ces nouvelles tendances supposent certaines problématiques évidentes de sécurité. De quoi gagner du temps, tout en restant efficace et surtout, en assurant la pleine sécurité des données qui sont gérées via l’outil utilisé (plateforme collaborative, notamment).
L’impact du legacy
Le poids du legacy, c’est-à-dire les anciens systèmes, outils et technologies en place, peut entraver la capacité d’implémentation des projets digitaux. Les DSI doivent trouver un équilibre entre modernisation et maintien des systèmes existants. Car ce poids n’est pas seulement technique / technologique, il est aussi financier. Moderniser son portefeuille d’applications et d’outils legacy coûte, selon le cabinet Gartner, 3$US par dollar investi initialement.
Travail hybride : nos bons conseils et solutions pour l’adopter
Découvrez dans notre guide dédié, intitulé « Travail hybride : conseils et solutions pour l’adopter »
Je télécharge le guide 📚2. Sécuriser le poste du travail
À l’heure du travail hybride, la sécurité des postes de travail est un enjeu majeur pour les entreprises. En plus de devoir répondre aux besoins des entreprises, les DSI (la Direction des Systèmes d’Information) doivent prendre des décisions et mettre en place des mesures favorisant la sécurité du système d’information.
Augmentation des cyberattaques
L’avènement des nouvelles technologies suppose de nouveaux défis, notamment en lien avec la cybersécurité. Et celles-ci sont de plus en plus fréquentes. Les rapports indiquent que le nombre de victimes de ransomware a bondi de 143 % au niveau mondial au cours du premier trimestre de 2023 !
Ces attaques prennent différentes formes :
- Ransomware : Ces attaques consistent à prendre en otage les données d’une entreprise et à exiger une rançon pour les débloquer.
- Tentatives de phishing : Les attaques de phishing visent à tromper les utilisateurs pour qu’ils divulguent des informations sensibles (mots de passe, données personnelles, etc.) via des e-mails ou des sites web frauduleux. En 2023, avec plus de 1,76 milliard d’URL de phishing envoyées dans le monde, jamais les chiffres n’avaient été aussi élevés.
- Attaques par déni de service (DDoS) : Ces attaques visent à saturer les serveurs d’une entreprise, entraînant une interruption de service.
Investir dans la sécurité informatique
Le directeur des systèmes d’information (le DSI), joue un rôle absolument essentiel dans la sécurisation de l’environnement de travail, sur site, mais aussi à distance. Pour cela, en plus de maîtriser les outils, les usages et les communiquer, il doit aussi investir de son temps (pour former les équipes, répondre aux éventuelles questions) ainsi que financièrement, pour disposer des bons outils.
Sauvegarde et juridique
La sécurité des informations et des données des utilisateurs, mais aussi de la clientèle passe par l’application de bonnes pratiques. On pense à la sauvegarde des données, à la souscription à une assurance ou à la mise en place d’une politique de gestion des mots de passe.
En effet, le DSI se doit d’encourager les collaborateurs à sauvegarder les données, même si cela est surtout du ressort de la partie “tech” (des développeurs et webmasters). En cas de soucis, cela permet de recharger les anciennes versions et donc d’assurer la continuité de l’activité.
Une autre méthode pour assurer la protection de la data, mais aussi la protection juridique de l’entreprise, est de souscrire à une assurance cybersécurité, qui permet de couvrir les coûts liés à la récupération des données, aux enquêtes et aux éventuelles amendes. Concernant les tarifs, ces derniers varient selon le CA (chiffre d’affaires) et la taille de l’entreprise. Il faut compter 2.000 et 5.000 euros par an.
Mise en place des règles strictes
Une autre méthode efficace, qui permet d’assurer la pleine sécurité des outils, données et personnes, est la mise en place une politique de gestion des mots de passe (cela inclut l’utilisation de mots de passe complexes, la rotation régulière des mots de passe et l’activation de l’authentification à deux facteurs).
Enfin, des protections informatiques sont nécessaires, comme un bon antivirus ainsi qu’un pare-feu. Les pare-feu protègent le réseau en surveillant et en filtrant le trafic entrant et sortant. Ils empêchent les accès non autorisés et protège le système d’information des attaques potentielles.
3. Réinventer l’expérience collaborateur
Dans un monde où le travail hybride est devenu la norme, les directeurs des systèmes d’information (DSI) doivent faire évoluer le système de leur organisation à la fois sur la question des outils, mais aussi des processus, afin de répondre aux attentes des collaborateurs, qui sont également en pleine évolution dû au travail hybride.
Des outils adaptés à la flexibilité
Pour offrir à tous les utilisateurs, la possibilité de travailler dans les meilleures conditions possibles, le DSI doit, en concertation avec le management, décider de vers quelle plateforme il peut être intéressant de se tourner pour permettre à tout le monde de travailler en présentiel et en distanciel à la fois.
Des solutions qui permettent aux collaborateurs de communiquer efficacement, que ce soit par chat, vidéoconférence ou appels. Des plateformes personnalisables, avec des applications spécifiquement conçues pour permettre aux utilisateurs d’accéder aux informations et aux outils essentiels depuis n’importe où.
En outre, ces outils spécifiquement adaptés à la flexibilité des équipes et des besoins, facilitent généralement le partage de documents et de fichiers, tout en permettant de garantir la sécurité des données (via des GED, des banques de gestion documentaire internes à la plateforme et à l’entreprise).
Simplification des processus
Réinventer l’expérience utilisateur passe également par la simplification des processus en place, permettant ainsi à tout le monde de pouvoir continuer à travailler de manière sécurisée, mais plus simple. L’objectif est de simplifier les démarches autant que possible, les étapes nécessaires pour accomplir une tâche.
Pour y parvenir, les nouvelles technologies peuvent s’imposer comme étant un allié de taille. Automatiser certaines tâches, grâce à l’intelligence artificielle, sans perdre en capacité de préserver les données essentielles à l’entreprise.
Notre conclusion sur les défis des DSI en lien avec le travail hybride
Les Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) jouent un rôle plus central que jamais à l’heure où le travail hybride est désormais la norme. En 2024, les défis liés à la gestion des talents et à la collaboration avec les Ressources Humaines (RH) prennent une nouvelle dimension, cruciale pour la réussite des entreprises.
L’ère actuelle, marquée par des avancées technologiques rapides et des changements constants dans les environnements de travail, impose aux DSI de repenser leur approche. La synergie avec les RH devient un levier stratégique pour naviguer avec succès dans ce paysage complexe et dynamique, alors que les questions en lien avec la sécurité des données et le respect des bonnes pratiques deviendra, elle aussi, cruciale.